• L'histoire de Planpougnis

    Il était une fois un garçons si petit qu'on l'appelait "Planpougnis" (Plein-poignet). D'autres le baptisèrent "Le Petit Poucet" car il était grand comme le pouce.

    Les paysans ne peuvent plus cultiver la terre à cause de la guerre. Le peuple en est réduit à manger des racines et de l'herbe. Une mère de sept enfants décide de se débarrasser de son cadet, Planpougnis.

    Le garçon est minuscule et mange peu, mais c'est encore trop. La femme dit à ses aînés : "Allez perdre votre frère dans la forêt. Semez des petits cailloux blancs en marchant pour ne pas vous perdre. 

    Au coeur du bois, les grands se sauvent. Mais Planpougnis est malin : il repère les cailloux et rentre chez lui, où sa mère l'accueille avec des sanglots de remords et de joie.

    Le même problème se repose très vite : la mère doit sacrifier son dernier-né. Les enfants repartent en forêt. Les aînés abandonnent le cadet et ramassent en retour les cailloux qu'ils ont semés. Planpougnis, au désespoir, erre entre les arbres, le ventre creux. 

    Il finit par arriver dans un champ où broute un boeuf. Le petit garçon se dissimule dans une motte d'herbe. Le ruminant tend le mufle, tire la langue, cueille la touffe et engloutit le garçon en même temps que le fourrage. Planpougnis se débat dans le corps de l'animal. Impossible de sortir...

    Cependant, un paysan vient chercher l'animal et l'emmène chez le boucher. Le boeuf est tué et débité.

    Un loup passe et vole la tripaille, qu'il gobe avec le petit à l'intérieur. Pour sortir de l'estomac du loup, Planpougnis recourt à la ruse. Chaque fois que le prédateur tente de s'approcher d'un troupeau, l'enfant hurle "Au loup !... Berger, gare à tes bêtes !".

    Alerté, le berger brandit son bâton et lance ses chiens. Le loup doit fuir. A la fin, le loup, au bord de l'inanition, consulte le renard : "Je ne sais pas ce qui se passe dans mon ventre, j'ai avalé quelque chose qui crie "Au loup !" dès que j'avance vers un mouton, une chèvre ou même une poule. Il faut que je me libère de ce parasite, sinon je mourrai de faim". 

    Le renard réfléchit et trouve un moyen : "Tu vois, dit-il, les deux arbres. Là-bas, qui se touchent presque ? Tu vas prendre ton élan depuis le sommet de la colline et passer entre les deux troncs. Tu auras très mal, mais c'est le seul moyen de se débarrasser de ce qui t'encombre".

    Le loup obéit. Il fonce, ses côtes craquent, son abdomen est presque écrasé, mais la manoeuvre réussit : Planpougnis est expulsé... par les voies naturelles postérieures. 

    L'enfant se nettoie dans une rigole qui gargouille. Il escalade un grand hêtre pour tenter de se repérer. C'est alors qu'il entend discuter au pied de l'arbre. Deux voleurs y enterrent une cruche emplie de pièces d'or volées. Lorsqu'ils ont disparu, l'enfant s'empare du butin. Le voilà riche. 

    Il retrouve ses frères et sa mère, dont aucun mot ne saurait décrire le remord et le bonheur.

     

    LOUP ENFANT

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  • Commentaires

    1
    Loetiga
    Dimanche 16 Septembre 2012 à 19:32
    Voilà un bien joli conte qui fini très bien. C'est un garçon bien futé et ça lui a sauvé la vie. Merci ma douce j'adore tes histoires bisous
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