• Le folklore du loup : croyances relatives au loup

    Selon les provinces, les ruraux affublent le loup de vocables différents. En Basse-Bretagne, on le nomme "Guïllaouïc ar bleiz", "Yann" en pays de Tréguier, dans le Forez "Gabriel" ou "Pied déchaussé" en Provence. Parfois, on parle "du grand chien courant" ou "de la vilaine bête".

    Dans la plupart des contrées, on évoque tout simplement le loup ou "le leu" et on emploie volontiers le singulier pour désigner l'ensemble de l'espèce.

    En employant un surnom, on empêche l'animal malfaisant de surgir et de faire du mal. En certains pays, prononcer son nom provoque des méfaits. Les pêcheurs des pays celtiques croient que pour porter malheur, il suffit de prononcer le nom de certains animaux pour empêcher le poisson de mordre. Vers Audierne, le loup est si redouté que les vieux marins levaient l'ancre dès que ce mot avait été dit et revenaient sur terre ; aujourd'hui, le patron prend dans le bateau le premier poisson qui se trouve sous sa main et le jette à l'eau pour conjurer la mauvaise chance, en disant : "Tiens, Ki-coat" ("chien des bois = loup), voilà ta part !".

    D'après un récit du Morbihan, Dieu voyant que les bergers ne gardaient plus leurs moutons et laissaient les animaux manger le blé, frappa du pied sur une motte de terre et en fit sortir le loup. 

    A l'origine des légendes sur le loup, ce dernier aurait eu une très grande queue. Les pâtres l'enroulaient autour d'un arbre qui l'empêchait de ravir les moutons. Le loup s'en plaignit à Dieu qui ramena la queue à une longueur convenable. 

    Dans les campagnes morbihiannaises, les paysans racontent qu'il a les reins brisés depuis que la Vierge l'a frappé de sa quenouille pour lui éviter d'être malfaisant ; en Auvergne, il ne peut retourner la tête, ni plier sa colonne vertébrale pour regarder derrière lui. Beaucoup de régions livrent ainsi une explication légendaire à telle ou telle caractéristique ou prétendue anomalie physique du loup.

    Un certain nombre de préjugés circulent aussi sur le loup. On affirme en pays normand et lorrain, dans les Hautes-Alpes ou la Drôme, qu'en mettant bas, la louve donne aussi le jour à un chiot. Le jour de la Saint-Jean, quand la nichée a grandi, elle la conduit au bord d'un ruisseau. Là, elle reconnaît le petit chien à sa manière de boire, puisque le chien lape et le loup boit. Alros, elle dévore sur-le-champ le fruit "dégénéré de ses entrailles".

    Si en Limousin le loup lâche prise quand il se trouve sur le chemin de la messe, en pays rennais sa gueule brille dans l'obscurité. S'il court la gueule ouverte, c'est qu'il doit faire de trop grands efforts en s'aidant de ses pieds pour la rouvrir lorsqu'elle est fermée...

    LOUP BIS


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  • Commentaires

    1
    Samedi 8 Septembre 2012 à 22:52
    J'adore le loup, peut être encore plus que les chats :-p peut être parce que beaucoup de légendes et de mystères entoure cet animal, à la fois sauvage, cruel, prédateur hurlant dans la plaine et pourtant il n'attaque que très rarement les hommes et uniquement par réelle nécessité !c'est l'homme qui est un prédateur pour le loup et non l'inverse :-)
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