• Dans la littérature enfantine, nous avons "le petit Chaperon rouge", écrit par Charles Perrault (1628-1703). Ici, le loup mange la petite fille qui venait rendre visite à sa grand-mère.

    Au XVIIIe siècle, le loup, dans les histoires, était toujours dangereux et fort mais il n'était pas malin. Il voulait manger les trois petits cochons. Chacun des trois s'était construit une maison, une de paille, une de bois, une de briques. Il a suffit au loup de souffler sur les deux premières pour les détruire. Mais la troisième, dans laquelle ils s'étaient réfugiés, résista. Le loup, qui voulait entrer dans la maison par la cheminée, tomba dans une marmite d'eau bouillante et il mourut.

    Au XIXe siècle, on commence à exterminer les loups. Les fusils sont plus puissants et on utilise du poison. Le loup est encore dangereux, mais l'homme prend petit à petit le dessus.

    Dans les contes des frères Jacob et Wilhelm Grimm, le loup est toujours vaincu. Dans le Loup et les six biquets, il mange 6 biquets et s'endort repu. La maman chèvre lui ouvre le ventre, ses petits sortent et elle les remplace par des pierres. Quand le loup se réveille, il a soif, il va au puits pour boire et son poids l'entraîne dans le puits où il se noie.

    La Chèvre de Monsieur Seguin, livre d'Alphonse Daudet, "Les lettres de mon moulin", paru entre 1866 et 1868, raconte l'histoire dramatique de Blanquette, une petite chèvre. Blanquette échappe à son maître Monsieur Seguin et s'enfuit dans la montagne. Elle goûte à la liberté pendant toute une journée, mais lorsque la nuit tombe, elle rencontre le loup. Malgré un combat acharné, elle sera dévorée au petit jour.

    En 1903, Croc Blanc fait son apparition. Ce livre, écrit par Jack London, évoque l'amitié d'un homme et d'un loup. Il décrit la vie des loups dans le Grand Nord canadien ; en tuant d'autres animaux pour vivre, le loup ne fait qu'obéir à la "loi suprême" de la Nature.

    En 1921, "La fille aux loups" met en scène deux loups, doués de pouvoirs merveilleux, qui aident l'héroïne à secourir son prince charmant.

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  • Le Roman de Renart est un ensemble de courts récits en langue romane, c'est-à-dire en ancien français. Il est composé de 27 épisodes, écrits par des auteurs différents entre 1175 et 1250. Il est constitué de 25 000 ves de 8 syllabes.

    Les personnages sont des animaux qui pensent et vivent comme des hommes.

    Le héros principal est un "goupil" appelé Renart. Goupil était au Moyen-Age le nom de l'animal que nous appelons aujourd'hui "renard". 

    Le succès du Roman de Renart a été si important que le nom Renart, écrit ensuite "Renard", est devenu un nom commun, et a remplacé le mot "goupil".

    Les animaux représentent des personnages du monde féodal. Il y a le roi Noble, le lion et son épouse Fière. Il est entouré de ses barons, Le loup Ysengrin, le mouton Belin et le blaireau Grimbert, le cerf Brichemer...

    D'autres animaux viennent joindre ces derniers, dans le roman (exemples : le hérisson Epineux, le blaireau...).

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  • Dans les premiers temps du christianisme, on a associé le loup au Diable.

    En effet, le loup qui s'attaque aux agneaux est l'ennemi du berger. Or, on a souvent comparé le Christ à un berger et son Eglise à un troupeau de brebis.

    Qui s'attaque aux brebis ? Le loup. Qui s'attaque aux chrétiens ? Le Diable.

    Donc, le loup est à l'image du Diable, et au fil du temps, on a pensé qu'il était l'incarnation, que c'était la bête dans laquelle il aimait le mieux se transformer pour se montrer aux hommes. C'est un animal maudit.

    Au Moyen-Age, quand on jouait des "Mystères" (pièces de théâtre sur un sujet religieux), l'acteur qui représentait le Diable était couvert d'une peau de loup.

    On évitait de prononcer le nom du loup au cas où cela le feraît apparaître. Alors, on lui donnait des surnoms : par exemple, "Chien de nuit" en Bretagne ou alors "Patte grise" dans les Côtes-du-Nord de la France.

    Sorciers et sorcières, qui avaient signé un pacte avec le Diable, chevauchaient des loups, disait-on, pour se rendre au sabbat.

    Il y avait aussi les loups-garous, que l'on croyait plus ou moins sorciers, qui terrorisaient la population. C'étaient des hommes et des femmes qui se transformaient en loups la nuit et erraient dans la campagne à la recherche de chair humaine.

    Des livres, peintures, dessins représentaient le loup ou les loups-garous comme malfaisants.

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  • Chez les Indiens d'Amérique du Nord, le loup est un modèle de force, d'endurance et de courage, un protecteur qu'on trouve représenté sur les totems.

    Dans les grandes plaines de l'Iowa, les Indiens chassaient le bison. Quand ils partaient à la chasse, guerriers et sorciers invoquaient l'esprit du loup. Les guerriers se recouvraient de peaux de loup, car le loup était pour eux l'exemple parfait du chasseur et du guerrier.

    Cette vénération pour le loup est partagée par les Indiens du nord-ouest du Canada, le long de la côte. 

    Tous pratiquaient un rituel, appelé la "danse du loup". Pour que les jeunes garçons deviennent des hommes, ils devaient être initiés, c'est-à-dire subir un certain nombre d'épreuves physiques, au terme desquelles les hommes de la tribu leur enseignaient les mythes et les rites transmis de génération en génération. 

    A l'origine de la tribu, une jeune femme s'est mariée avec le loup, et elle a appris le pas et les chants secrets du loup.

    Pendant l'initiation, les jeunes vont recevoir ce secret et vont exécuter cette danse en portant des masques qui illustrent le mythe qu'on leur a transmis.

    Pour les Sioux et les Algonquins, le loup règne sur le royaume des morts.

    Pour d'autres peuples indiens, c'est le loup qui conduit les âmes des morts aux Enfers.

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  • Chez les Inuit, c'est le dieu du ciel Kaïla qui a envoyé l'esprit du loup Amarok pour qu'il mange les caribous malades et faibles.

    "Le Caribou nourrit le loup, mais c'est le loup qui maintient le caribou en bonne santé".

    Les loups sont donc indispensables, et les Inuit les laissent chasser en paix.

    loupgris


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